• Nous devons continuer de nous relever chaque fois.

     

    Jusqu’à septante fois sept fois

    Lynn G. Robbins

    Notre vie étant remplie d’écueils et d’imperfections, nous sommes reconnaissants d’avoir des deuxièmes chances.

     

    Les erreurs font partie de la vie. Il est pratiquement impossible d’apprendre à bien jouer du piano sans faire des milliers, voire un million d’erreurs. Pour apprendre une langue étrangère, on doit subir l’embarras de faire des milliers, voire un million d’erreurs. Même les plus grands sportifs au monde ne cessent jamais de faire des erreurs.

    Il a été dit : « Le succès n’est pas l’absence d’échec, mais il consiste à passer d’échec en échec sans perdre son enthousiasme1. »

    Après avoir inventé l’ampoule électrique, Thomas Edison aurait dit : « Je n’ai pas échoué mille fois. L’ampoule électrique a été inventée en mille étapes2. » Charles F. Kettering a appelé les échecs « des panneaux indicateurs sur la route du succès3. » Il est à espérer que chacune de nos erreurs deviendra une leçon de sagesse qui transformera les pierres d’achoppement en tremplins.

    La foi inébranlable de Néphi l’a aidé à aller d’échec en échec jusqu’à ce qu’il obtienne finalement les plaques d’airain. Il a fallu à Moïse dix tentatives avant de finalement réussir à fuir d’Égypte avec les Israélites.

    Nous pouvons nous demander : si Néphi et Moïse étaient en mission pour le Seigneur, pourquoi n’est-il pas intervenu pour les aider à réussir du premier coup ? Pourquoi a-t-il permis qu’eux et nous aussi, nous échouions dans nos tentatives pour atteindre notre but ? Il y a de nombreuses réponses importantes à cette question. En voici quelques-unes :

    ·                                 Tout d’abord, le Seigneur sait que « ces choses [nous] donneront de l’expérience et seront pour [notre] bien4. »

    ·                                 Deuxièmement, pour nous permettre de « goûte[r] à l’amer afin d’apprendre à apprécier le bien5. »

    ·                                 Troisièmement, pour prouver que « la victoire appartient à l’Éternel6 » et que c’est seulement par sa grâce que nous pouvons accomplir son œuvre et devenir comme lui7.

    ·                                 Quatrièmement, pour nous aider à cultiver des dizaines d’attributs chrétiens qui ne peuvent être raffinés que grâce à l’opposition8 et « dans la fournaise de l’adversité9. »

    Ainsi, notre vie étant remplie d’écueils et d’imperfections, nous sommes tous reconnaissants d’avoir des deuxièmes chances.

    En 1970, alors que je venais d’entrer en première année à BYU, je me suis inscrit à un nouveau cours sur les rudiments de la physique, que Jae Ballif, professeur renommé, enseignait. À la fin de chaque module du cours, il nous faisait passer un examen. Si un étudiant obtenait un « C » et voulait une meilleure note, le professeur Ballif lui permettait de passer un examen modifié sur les mêmes sujets. Si l’étudiant obtenait un « B » la deuxième fois et n’était toujours pas satisfait, il pouvait repasser l’examen une troisième fois et une quatrième, etc. En me permettant de nombreuses deuxièmes chances, ce professeur m’a aidé à exceller et à finalement obtenir un « A » dans son cours.

    C’était un professeur exceptionnellement sage qui incitait ses étudiants à continuer d’essayer, à ne pas craindre l’échec, ni à le considérer comme une tragédie, mais comme un formateur auprès de qui tirer des leçons.

    J’ai récemment téléphoné à ce grand homme, quarante-sept ans après avoir suivi son cours de physique. Je lui ai demandé pourquoi il permettait à ses étudiants d’innombrables tentatives pour améliorer leurs notes. Il m’a dit : « Je voulais être du côté des étudiants. »

    Nous sommes reconnaissants pour les deuxièmes chances suivant les erreurs ou les échecs de l’intellect, et nous sommes émerveillés de la grâce du Sauveur qui nous donne des deuxièmes chances pour surmonter les péchés, les échecs du cœur.

    Personne n’est plus de notre côté que le Sauveur. Il nous permet de passer et de repasser ses examens. Pour devenir comme lui, il nous faudra d’innombrables deuxièmes chances dans nos combats quotidiens contre l’homme naturel, par exemple, entre autres, dans la maîtrise de nos appétits, l’apprentissage de la patience et du pardon, la victoire sur la paresse et les péchés d’omission, pour n’en nommer que quelques-uns. Si l’erreur est humaine, combien d’échecs nous faudra-t-il jusqu’à ce que notre nature ne soit plus humaine mais divine ? Des milliers ? Plus vraisemblablement un million.

    Sachant que le chemin étroit et resserré serait semé d’embûches et que les échecs seraient quotidiens, le Sauveur a payé un prix infini pour nous donner autant de chances qu’il le faudrait pour réussir notre mise à l’épreuve terrestre. Il arrive souvent que l’opposition qu’il permet nous semble insurmontable voire presque impossible à supporter, pourtant il ne nous laisse pas sans espoir.

    Pour que notre espérance reste forte face aux épreuves, la grâce du Sauveur est toujours prête et toujours présente. Sa grâce est un « moyen divin de recevoir de l’aide ou de la force, […] un pouvoir habilitant qui permet aux hommes et aux femmes d’obtenir la vie éternelle et l’exaltation après avoir fait eux-mêmes tous les efforts possibles10. » Sa grâce et son œil aimant sont sur nous, tout au long de notre voyage, tandis qu’il inspire, allège les fardeaux, fortifie, délivre, protège, guérit et « secourt son peuple », même quand il trébuche sur le chemin étroit et resserré11.

    Le repentir est le don de Dieu toujours disponible qui nous permet de passer d’échec en échec sans perdre notre enthousiasme. Le repentir n’est pas son plan de secours pour le cas où nous échouerions. Le repentir est son plan, sachant que nous échouerons. L’Évangile est un Évangile de repentir et, comme le président Nelson l’a dit, « ce sera un programme de toute une vie12. »

    Dans ce programme de repentir de toute une vie, la Sainte-Cène est la façon que le Seigneur a désignée pour nous fournir un accès continuel à son pardon. Si nous la prenons le cœur brisé et l’esprit contrit, il nous offre chaque semaine son pardon, à mesure que nous progressons d’échec en échec sur le chemin des alliances. Car, a dit le Seigneur, « malgré leurs péchés, mes entrailles sont remplies de compassion pour eux13. »

    Mais combien de fois nous pardonnera-t-il ? Combien de temps dure sa longanimité ? Un jour, Pierre a demandé au Sauveur : « Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi ? Sera-ce jusqu’à sept fois14? »

    Probablement, Pierre pensait-il que sept était un nombre suffisamment grand pour souligner la folie de pardonner trop de fois et que la générosité a ses limites. En réponse, le Sauveur dit essentiellement à Pierre de ne même pas compter, de ne pas fixer de limites au pardon.

    « Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à septante fois sept fois15. »

    Il est évident que le Sauveur ne fixait pas une limite supérieure à 490. Cela équivaudrait à dire que prendre la Sainte-Cène se limite à 490 fois, puis que la quatre cent quatre-vingt-onzième fois, un contrôleur céleste intervient et dit : « Je regrette beaucoup, mais ta carte de repentir vient d’expirer ; à partir de maintenant, débrouille-toi. »

    Le Seigneur a utilisé le calcul de soixante-dix fois sept fois comme métaphore de son expiation infinie, de son amour illimité et de sa grâce inépuisable. « Oui, et toutes les fois que mon peuple se repentira, je lui pardonnerai ses offenses envers moi16. »

    Cela ne veut pas dire que la Sainte-Cène devient un permis de pécher. C’est une des raisons pour lesquelles cette expression est citée dans le Livre de Moroni : « Mais aussi souvent qu’ils se repentaient et recherchaient le pardon avec une intention réelle, ils étaient pardonnés17. »

    Une intention réelle implique un effort sérieux et un changement véritable. « Changement » est le mot principal que le guide des Écritures utilise pour définir le repentir : « Changement dans l’esprit et le cœur qui provoque une nouvelle attitude vis-à-vis de Dieu, de soi-même et de la vie en général18. » Ce genre de changement entraîne une progression spirituelle. Alors, notre succès ne consiste pas à passer d’échec en échec mais à progresser d’échec en échec sans perte d’enthousiasme.

    En ce qui concerne le changement, réfléchissez à cette pensée : « Les choses qui ne changent pas restent les mêmes. » Cette déclaration évidente n’est pas destinée à offenser votre intelligence, mais elle est la sagesse profonde de Boyd K. Packer, qui a ajouté : « Et quand nous avons fini de changer, nous avons fini de progresser19. »

    Comme il n’est pas souhaitable d’arrêter de progresser avant de devenir semblables au Sauveur20, nous devons continuer de nous relever chaque fois que nous chutons, avec le désir de continuer à avancer en dépit de nos faiblesses. Dans notre faiblesse, il nous rassure : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse21. »

    Ce n’est qu’avec la photographie en accéléré ou les courbes de croissance que nous pouvons discerner notre croissance physique. De même, notre croissance spirituelle est habituellement imperceptible, sauf quand nous avons le recul du temps. Il serait sage de jeter un regard introspectif à travers cette lentille pour prendre conscience de notre progression et nous inciter à « marcher résolument, avec constance dans le Christ, ayant une espérance d’une pureté parfaite22. »

    Je suis éternellement reconnaissant de la bonté, de la patience et de la longanimité aimantes de nos parents célestes et du Sauveur qui nous accordent d’innombrables deuxièmes chances sur le chemin du retour en leur présence. Au nom de Jésus-Christ. Amen.

    Espagnol (Castellano).

     

    Nous devons continuer de nous relever chaque fois.

     

    En una vida llena de obstáculos e imperfección, todos agradecemos las segundas oportunidades.

     

    Los errores forman parte de la vida. Es prácticamente imposible aprender a tocar el piano con destreza sin cometer miles de errores, aun millones de ellos. Para aprender un idioma extranjero, uno debe sufrir la vergüenza de cometer miles de errores, puede que hasta un millón. Ni siquiera los mejores atletas del mundo dejan de cometer errores.

    Se ha dicho que “el éxito no consiste en la ausencia del fracaso, sino en ir de fracaso en fracaso sin eliminar el entusiasmo”1.

    Cuando Thomas Edison inventó la bombilla, supuestamente dijo: “No fracasé mil veces. La bombilla fue un invento en mil pasos”2. Charles F. Kettering llamaba a los fracasos “las señales hacia el camino del éxito”3. Con suerte, cada error que cometemos se convierte en una lección de sabiduría, transformando los obstáculos en peldaños.

    La fe inquebrantable de Nefi le ayudó a ir de fracaso en fracaso hasta conseguir por fin las planchas de bronce. Moisés lo intentó diez veces antes de que finalmente lograra huir de Egipto con los israelitas.

    Podríamos preguntarnos, si tanto Nefi como Moisés estaban en la obra del Señor, ¿por qué no intervino Él ni les ayudó a lograr el éxito en el primer intento? ¿Por qué les permitió que tropezaran y fracasaran, y que a nosotros nos pase lo mismo, en nuestros intentos por tener éxito? Entre las muchas respuestas importantes a esta pregunta, aquí hay algunas:

    ·                                 Primero, el Señor sabe que “todas estas cosas [nos] servirán de experiencia, y serán para [nuestro] bien”4.

    ·                                 Segundo, para permitirnos “[probar] lo amargo para saber apreciar lo bueno”5.

    ·                                 Tercero, para demostrar que “de Jehová es la batalla”6, y que solo por Su gracia podemos llevar a cabo Su obra y llegar a ser como Él7.

    ·                                 Cuarto, para ayudarnos a desarrollar y pulir numerosos atributos cristianos que no se pueden refinar sino por medio de la oposición8 y “en el horno de la aflicción”9.

    De modo que, en una vida llena de obstáculos e imperfección, todos agradecemos las segundas oportunidades.

    En 1970, como estudiante de primer año en BYU, me inscribí en un curso básico sobre los fundamentos de la física impartido por Jae Ballif, un destacado profesor. Al final de cada unidad del curso nos hacía un examen. Si un alumno obtenía una C (una nota suficiente) para aprobar y deseaba mejorarla, el profesor Ballif le permitía tomar un examen modificado que abarcaba el mismo material. Si el alumno o la alumna mejoraba su calificación en el segundo intento, pero seguía sin estar conforme, podía tomar el examen una tercera vez, y una cuarta, etcétera. Al darme tantas segundas oportunidades, él me ayudó a sobresalir y al final obtener una A (una nota sobresaliente) en su clase.

    Era un profesor extraordinariamente sabio que inspiraba a sus alumnos a seguir intentándolo, a tomarse el fracaso como un maestro, no como una tragedia, y a no temer al fracaso sino a aprender de él.

    Hace poco llamé a este gran hombre, cuarenta y siete años después de haber tomado su curso de física. Le pregunté por qué estuvo dispuesto a permitir que los alumnos hicieran intentos ilimitados para mejorar sus calificaciones. Su respuesta: “Quería estar del mismo lado de los alumnos”.

    Si bien nos sentimos agradecidos por las segundas oportunidades después de nuestros errores, o fracasos intelectuales, asombro nos da la gracia del Salvador al darnos segundas oportunidades para vencer el pecado, o los fracasos del alma.

    Nadie está más de nuestro lado que el Salvador. Él nos permite tomar y seguir tomando Sus exámenes. Llegar a ser como Él requerirá incontables segundas oportunidades en nuestras luchas diarias contra el hombre natural, como controlar los apetitos, aprender la paciencia y el perdón, vencer la pereza y evitar los pecados de omisión, solo para mencionar algunos. Si errar es humano, ¿cuántas veces fracasaremos hasta que nuestra naturaleza deje de ser humana y sea divina? ¿Miles? Muy probablemente un millón.

    Sabiendo que el sendero estrecho y angosto estaría lleno de pruebas y que los fracasos serían una constante diaria en nuestra vida, el Salvador pagó un precio infinito a fin de darnos tantas oportunidades como fueran necesarias para superar con éxito nuestra prueba terrenal. La oposición que Él permite a menudo puede parecer insuperable y casi imposible de soportar, pero no nos deja sin esperanza.

    Para mantener nuestra esperanza resiliente en medio de las pruebas de la vida, la gracia del Señor siempre está lista y presente. Su gracia es “un medio divino de ayuda y fortaleza… un poder habilitador que permite que los hombres y las mujeres alcancen la vida eterna y la exaltación despuésde haber realizado su máximo esfuerzo”10. Su gracia y Su amoroso ojo están sobre nosotros durante todo el recorrido a medida que nos inspira, aligera nuestras cargas, nos fortalece, alivia, protege, sana y de otros modos “[socorre] a los de su pueblo”, aun cuando tropecemos por el sendero estrecho y angosto11.

    El arrepentimiento es un don de Dios siempre a nuestro alcance que nos permite y nos habilita para ir de fracaso en fracaso sin perder nunca el entusiasmo. El arrepentimiento no es Su plan B por si fallamos. El arrepentimiento es Su plan. Este es el Evangelio de arrepentimiento y, como señaló el presidente Russell M. Nelson, será “un curso de estudio para toda la vida”12.

    En este curso de estudio para toda la vida, la Santa Cena es la manera que el Señor ha dispuesto para proporcionar un acceso continuo a Su perdón. Si participamos con un corazón quebrantado y un espíritu contrito, Él nos provee cada semana el perdón mientras avanzamos de fracaso en fracaso a lo largo del sendero del convenio. Porque “no obstante sus pecados, mis entrañas están llenas de compasión por ellos”13.

    Pero ¿cuántas veces nos perdonará Él? ¿Cuán vasta es Su longanimidad? En una ocasión, Pedro preguntó al Salvador: “Señor, ¿cuántas veces perdonaré a mi hermano que peque contra mí? ¿Hasta siete?”14.

    Al parecer, Pedro pensaba que siete era un número lo suficientemente alto para hacer hincapié en la insensatez de perdonar tantas veces, y que la benevolencia debía tener sus límites. En respuesta, el Salvador básicamente le dijo a Pedro que no contase siquiera; que no pusiera límites al perdón.

    “Jesús le dijo: No te digo hasta siete, sino aun hasta setenta veces siete”15.

    Obviamente el Salvador no estaba fijando un tope de 490 veces. Eso habría sido lo mismo que decir que participar de la Santa Cena tiene un límite de 490 veces, y en la 491 un auditor celestial intercede y dice: “Lo siento mucho, pero su carta de arrepentimiento ha expirado; de ahora en adelante usted está solo”.

    El Señor usó el cálculo de setenta veces siete como metáfora de Su expiación infinita, Su amor inagotable y Su gracia sin límites. “Sí, y cuantas veces mi pueblo se arrepienta, le perdonaré sus transgresiones contra mí”16.

    Eso no significa que la Santa Cena se convierta en una licencia para pecar. Esa es una razón por la que el Señor incluyó esta frase en el libro de Moroni: “Mas cuantas veces se arrepentían y pedían perdón, con verdadera intención, se les perdonaba”17.

    La verdadera intención implica verdadero esfuerzo y un cambio real. “Cambio” es la palabra principal que la Guía para el Estudio de las Escrituras utiliza para definir arrepentimiento: “Un cambio que se efectúa en el corazón y en el modo de pensar, lo cual significa adoptar una nueva actitud en cuanto a Dios, en cuanto a uno mismo y en cuanto a la vida en general”18. Esa clase de cambio conduce al progreso espiritual. Así pues, nuestro éxito no consiste en ir de fracaso en fracaso, sino en progresar de fracaso en fracaso sin perder nunca el entusiasmo.

    En cuanto al cambio, consideren este sencillo pensamiento: “Las cosas que no cambian permanecen igual”. Esta verdad evidente no pretende ofender su inteligencia, pero es la profunda sabiduría del presidente Boyd K. Packer, que luego añadió: “… y cuando hemos acabado de cambiar, estamos acabados”19.

    Debido a que no queremos estar acabados hasta que lleguemos a ser como nuestro Salvador,20 debemos seguir levantándonos cada vez que caemos, con el deseo de seguir creciendo y progresando a pesar de nuestras debilidades. En nuestra debilidad, Él nos asegura: “Te basta mi gracia; porque mi poder se perfecciona en la debilidad”21.

    Solo mediante la fotografía secuencial o las gráficas de crecimiento podemos percatarnos de nuestro crecimiento físico. Nuestro crecimiento espiritual suele ser igualmente imperceptible si no es a través de las lentes retrospectivas del tiempo. Sería prudente hacer a menudo una introspección a través de esas lentes para reconocer nuestro progreso e inspirarnos a “seguir adelante con firmeza en Cristo, teniendo un fulgor perfecto de esperanza”22.

    Estoy eternamente agradecido por la amorosa bondad, la paciencia y longanimidad de Padres Celestiales y del Salvador, que nos dan innumerables segundas oportunidades en nuestro viaje de regreso a Su presencia. En el nombre de Jesucristo. Amén.

     

    Portugais (Português)

    Nous devons continuer de nous relever chaque fois.

       

    Até setenta vezes sete

    Élder Lynn G. Robbins

    Da presidência dos setenta

     

    Em meio a uma vida cheia de pedras de tropeço e imperfeições, todos somos gratos por segundas chances.

     

     Erros são fatos da vida. Aprender a tocar piano com maestria é basicamente impossível sem cometer milhares de erros — talvez até um milhão. Para aprender outro idioma, é preciso encarar a vergonha de cometer milhares de erros — talvez até um milhão. Até mesmo os grandes atletas mundiais nunca param de errar.

    Dizem que “o sucesso não é a ausência do fracasso, mas é ir de fracasso em fracasso sem perder o entusiasmo”.1

    Com sua invenção da lâmpada, é dito que Thomas Edison mencionou: “Não fracassei mil vezes. A lâmpada foi uma invenção com mil passos”.2Charles F. Kettering chamou os fracassos de “sinais que indicam a direção na estrada para o sucesso”.3 Com esperança, cada erro que cometemos se torna uma lição em sabedoria, tornando pedras de tropeço em degraus.

    A fé inabalável de Néfi o ajudou a ir de fracasso em fracasso até finalmente obter as placas de latão. Moisés teve que tentar dez vezes antes que finalmente conseguisse fugir do Egito com os israelitas.

    Talvez nos perguntemos — se tanto Néfi quanto Moisés estavam a serviço do Senhor, por que o Senhor não interveio e os ajudou a ter sucesso na primeira tentativa? Por que Ele permitiu que eles — e por que Ele permite que nós — tenhamos tantas dificuldades e fracassemos em nossas tentativas de ter sucesso? Entre muitas respostas importantes a essa pergunta, aqui estão algumas:

    ·                                 Primeiro, o Senhor sabe que “todas essas coisas [nos] servirão de experiência, e serão para o [nosso] bem”.4

    ·                                 Segundo, para permitir que “[provemos] o amargo para [sabermos] apreciar o bom”.5

    ·                                 Terceiro, para provar que “do Senhor é a guerra”,6 e que é por Sua graça que podemos realizar Sua obra e nos tornarmos como Ele é.7

    ·                                 Quarto, para nos ajudar a desenvolver e aperfeiçoar muitos atributos de Cristo que não podem ser purificados exceto por meio de oposição8 e “na fornalha da aflição”.9

    Então, em meio a uma vida cheia de pedras de tropeço e imperfeições, todos somos gratos por segundas chances.

    Em 1970, em meu primeiro ano na BYU, matriculei-me em um curso de fundamentos de física para iniciantes ministrado por Jae Ballif, um professor extraordinário. Após terminar cada módulo do curso, ele aplicava uma prova. Se um aluno tirasse um C e quisesse uma nota maior, o professor Ballif permitia que o aluno fizesse uma prova de recuperação sobre o mesmo material. Se o aluno tirasse um B na segunda tentativa e ainda estivesse insatisfeito, ele poderia fazer a prova uma terceira vez e uma quarta, e assim por diante. Ao me conceder inúmeras segundas chances, ele me ajudou a ter sucesso e finalmente conseguir tirar um A na disciplina.

    Ele era um professor excepcionalmente sábio que inspirou seus alunos a continuar tentando — a considerar o fracasso como um tutor, não uma tragédia, e a não ter medo do fracasso, mas aprender com ele.

    Recentemente, telefonei para esse grande homem 47 anos depois de ter feito seu curso de física. Perguntei a ele por que ele estava disposto a permitir tentativas ilimitadas aos alunos para que melhorassem sua nota. Ele respondeu: “Queria estar do lado dos alunos”.

    Embora nos sintamos gratos pelas segundas chances após os erros ou fracassos da mente, ficamos maravilhados com a graça do Salvador em nos dar segundas chances para vencermos o pecado ou os fracassos do coração.

    Ninguém está mais ao nosso lado do que o Salvador. Ele permite que façamos e continuemos a refazer Suas provas. Tornar-se como Ele é requer incontáveis segundas chances em nossa luta diária com o homem natural, tais como: controlar apetites, aprender a ter paciência e a perdoar, vencer a preguiça, evitar pecados de omissão, citando apenas algumas. Se errar é da natureza humana, quantos fracassos teremos até que nossa natureza não seja mais humana e sim divina? Milhares? Provavelmente um milhão.

    Sabendo que o caminho estreito e apertado estaria repleto de provações e que as falhas seriam um acontecimento diário para nós, o Salvador pagou um preço infinito para nos dar quantas chances fossem necessárias para passarmos em nossa provação mortal com sucesso. A oposição que Ele permite existir pode às vezes parecer intransponível e impossível de suportar, no entanto Ele não nos deixa sem esperança.

    A fim de manter nossa esperança resiliente ao enfrentarmos as provações da vida, a graça do Salvador está sempre pronta e sempre presente. Sua graça é um “meio divino de ajuda ou força, (…) um poder capacitador que possibilita aos homens e às mulheres alcançarem a vida eterna e a exaltação após terem feito tudo ao seu alcance”.10 Sua graça e Seu olhar amoroso estão sobre nós por toda a nossa jornada à medida que Ele inspira, alivia os fardos, fortalece, concede, protege, cura e também “[socorre] seu povo”, mesmo quando tropeçam ao longo do caminho estreito e apertado.11

    O arrependimento é a dádiva de Deus que está sempre disponível e que nos possibilita e capacita a irmos de fracasso em fracasso sem perdermos o entusiasmo. O arrependimento não é Seu plano reserva para o caso de falharmos. O arrependimento é Seu plano, sabendo que cometeremos erros. Este é o evangelho do arrependimento, e, como afirmou o presidente Russell M. Nelson, será “um currículo de toda uma vida”.12

    Nesse currículo de uma vida inteira de arrependimento, o sacramento é o modo designado pelo Senhor de proporcionar acesso contínuo ao Seu perdão. Se partilharmos do sacramento com um coração quebrantado e um espírito contrito, Ele nos oferece perdão semanal à medida que progredimos de fracasso em fracasso ao longo do caminho do convênio. Porque, “apesar de seus pecados, minhas entranhas estão cheias de compaixão por eles”.13

    Mas quantas vezes Ele nos perdoará? Qual é a extensão de Sua longanimidade? Certa vez, Pedro perguntou ao Salvador: “Senhor, até quantas vezes pecará meu irmão contra mim, e eu lhe perdoarei? até sete?”14

     

    Ao que tudo indica, Pedro pensou que sete fosse um número razoavelmente alto para enfatizar a loucura de perdoar tantas vezes e que essa benevolência deveria ter limites. Em resposta, o Salvador basicamente disse a Pedro para nem mesmo contar — a fim de não estabelecer limites para o perdão.

    “Jesus lhe disse: Não te digo: Até sete; mas, até setenta vezes sete.”15

    Evidentemente o Salvador não estava estabelecendo um limite máximo de 490 vezes. Isso seria semelhante a dizer que partilhar do sacramento tem um limite de 490 vezes, e que, na vez de número 491, um auditor celestial intercede e diz: “Desculpe-me, mas seu cartão de arrependimento já expirou — de agora em diante, você está por sua conta”.

    O Senhor usou a matemática do setenta vezes sete como uma metáfora de Sua infinita Expiação, Seu amor sem limite e Sua graça sem fim. “Sim, e tantas vezes quantas o meu povo se arrepender, perdoá-lo-ei de suas ofensas contra mim.”16

    Isso não significa que o sacramento se torna uma licença para pecar. Essa é uma razão pela qual esta frase foi incluída no livro de Morôni: “Sempre, porém, que se arrependiam e pediam perdão com verdadeiro intento, eram perdoados”.17

    Verdadeiro intento significa real esforço e real mudança. “Mudança” é a palavra principal que o Guia para Estudo das Escrituras usa para definir arrependimento: “A mudança da mente e do coração que gera uma nova atitude para com Deus, para consigo mesmo e para com a vida em geral”.18 Esse tipo de mudança resulta em crescimento espiritual. Nosso sucesso, então, não vai de fracasso em fracasso, mas cresce de fracasso em fracasso sem perder o entusiasmo.

    A respeito de mudança, considere este pensamento simples: “Coisas que não mudam continuam iguais”. Essa verdade óbvia não foi feita para insultar sua inteligência, mas é a sabedoria profunda do presidente Boyd K. Packer, que então acrescentou: “E, quando não estamos mudando, não progredimos”.19

    Uma vez que não queremos parar de progredir até nos tornarmos como nosso Salvador,20 precisamos continuar a levantar sempre que cairmos, com o desejo de continuar a crescer e progredir apesar de nossas fraquezas. Em nossa fraqueza, Ele nos garante: “A minha graça te basta, porque o meu poder se aperfeiçoa na fraqueza”.21

    Somente com uma fotografia de câmera-rápida ou com gráficos de crescimento podemos compreender nosso crescimento físico. Da mesma maneira, nosso crescimento espiritual é normalmente imperceptível exceto por meio da lente do retrovisor do tempo. Seria sábio regularmente dar uma olhada reflexiva por meio dessa lente para reconhecermos nosso progresso e nos inspirarmos a “prosseguir com firmeza em Cristo, tendo um perfeito esplendor de esperança”.22

    Sou eternamente grato pela amorosa bondade, paciência e longanimidade dos Pais Celestiais e do Salvador, que nos concedem inúmeras segundas chances em nossa jornada de volta à Sua presença. Em nome de Jesus Cristo. Amém.

    Google Bookmarks




    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique