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    Jeunes adultes

    Se sentir « suffisamment bien » : trois façons de se débarrasser d’une image de soi négative

    Par Marcus Paiz

    L’auteur vit en Utah (États-Unis).

    La dépression et l’anxiété m’ont fait sombrer dans une mauvaise santé physique et une image de moi encore pire. Mais trois choses m’ont aidé à m’aimer de nouveau.

    « Tu n’es pas assez bien. »

    Ce sont les mots accrochés sur un mur de mon sous-sol. Il y a une petite salle où je fais des exercices et, lorsque des pensées négatives me viennent à l’esprit, je les note et je les épingle sur un tableau. C’est un rappel des difficultés que j’ai traversées et de mon ancienne manière d’être que je suis en train d’abandonner.

    Pendant longtemps je me suis dit que je n’étais pas assez bien. J’étais submergé par la dépression et l’anxiété qui à leur tour nuisaient à ma santé physique. Je me noyais. Je me sentais nul. J’étais désespéré. Je croyais ne pas être digne de l’amour de Dieu ni de celui de quiconque.

    Beaucoup d’entre nous, jeunes adultes, connaissent des moments où ils ne se trouvent pas suffisamment bien, en ce qui concerne leur comportement, leurs talents, ou, c’est mon cas, leur image de soi. Récemment, je me suis lancé le défi d’ouvrir et d’épousseter les pages les plus occultes de mon livre de vie. Durant mon exploration, j’ai trouvé quelques éléments qui ont favorisé l’image négative que je gardais en moi depuis si longtemps. Mais j’ai aussi découvert trois façons de m’en débarrasser.

    1. Supprimer les comparaisons

    Un jour, j’ai lu une citation de Theodore Roosevelt qui disait : « La comparaison est le voleur de la joie. » Dans un monde où chacun raconte librement sa vie sur les réseaux sociaux, je me sentais constamment influencé par des comparaisons irréalistes avec des amis, des membres de ma famille ou des personnalités éminentes. Mes défauts les plus flagrants étaient mis en parallèle avec les plus grands accomplissements de quelqu’un d’autre, ce qui me donnait souvent le sentiment de ne pas être à la hauteur. Dans cette période d’introspection négative, je me suis rendu compte que je devais changer ma façon de penser.

    Je me suis coupé de tous les réseaux sociaux et j’ai commencé à travailler sur ma pensée positive et à tâcher de voir le meilleur chez les autres. En peu de temps, mes pensées ont commencé à changer. J’ai vite cessé de comparer mes points négatifs aux points positifs des autres comme je l’avais si souvent fait. En fait, j’ai commencé à me réjouir secrètement de la réussite des autres ! Cet exercice a instantanément fait fondre le mur d’orgueil et de jalousie que j’avais construit au fil du temps. Cela m’a donné un esprit clair et la faculté de voir les choses d’un point de vue éternel.

    2. Se conformer à la volonté de Dieu

    Notre expérience ici-bas est parfois assombrie par la prise de conscience pénible que nous sommes des êtres mortels et imparfaits. Ma façon négative de me voir et de voir mon corps avait fini par affecter tous les aspects de ma vie. Lorsque je sentais le poids de mes imperfections augmenter, j’avais recours à des comportements destructeurs au lieu de me tourner vers le Seigneur. Ces comportements créaient des sentiments d’imperfection si lourds par moment que je trouvais que la vie ne valait pas la peine d’être vécue. En fin de compte, ma seule issue était le Seigneur. Grâce à l’humilité et au repentir, j’ai fait l’effort de lire plus régulièrement les paroles des prophètes et de prier pour percevoir ce qui m’entourait avec des yeux célestes.

    Aucune épreuve n’est trop grande si nous nous tournons vers le Seigneur et acceptons sa volonté, quelle que soit l’issue. Par contre, les épreuves tendent à nous paraître plus lourdes lorsque nous essayons d’imposer notre volonté au Seigneur. En acceptant la sienne, j’ai accédé à un plus haut degré de clarté et j’ai découvert que j’avais de la valeur au lieu de me trouver continuellement incompétent.

    3. Cultiver l’amour parfait

    Dans Moroni 8:16, on nous dit : « L’amour parfait bannit la crainte. » L’amour parfait est l’outil le plus puissant à notre disposition lorsque nous nous regardons dans le miroir et mesurons notre valeur éternelle et celle de notre entourage. Cela consiste à nous voir pour ce que nous sommes au lieu d’examiner nos défauts au microscope. Cela ne dépend pas de notre aspect extérieur. Cet amour implique que nous nous pardonnions et pardonnions aux autres les erreurs passées et avancions les yeux rivés sur la lumière de la gloire éternelle.

    J’ai découvert que je ne pouvais pas simplement tenter d’aimer ; je devais laisser cet amour me consumer et devenir partie intégrante de ce que je suis. Dans l’amour parfait, nous trouvons la véritable nature de Dieu et, par extension, notre propre nature divine, et le chemin qu’il a créé pour nous.

    Mon parcours pour améliorer ma santé mentale, physique et spirituelle a affermi ma foi au calendrier de Dieu et en son amour éternel pour moi. Par moments, je suis tombé bien bas mais, lorsque j’ai cessé de me comparer aux autres, que j’ai conformé ma volonté à celle de Dieu et que j’ai appris à m’aimer vraiment, l’image de ma destinée éternelle s’est précisée et j’ai trouvé la paix. L’amour de Dieu est infiniment puissant. Si nous ralentissons et prenons le temps de le découvrir, il nous montrera que nous sommes suffisamment bien, même dans nos moments de plus grande faiblesse.

    Marcus Paiz est recruteur pour une entreprise de technologie en démarrage. Il aime faire de l’exercice, chanter et passer du temps avec sa femme, Sarah, et leurs trois chats. Il a été missionnaire à plein temps à Mesa (Arizona, États-Unis).

     

     

     

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