• Nous avons besoin d’artisans de paix.

    Par Russell M. Nelson, Président de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.

    Mes chers frères et sœurs, quelle joie d’être parmi vous ! Au cours des six derniers mois, vous avez été constamment dans mes pensées et mes prières. Je prie pour que le Saint-Esprit transmette ce que le Seigneur veut que vous entendiez pendant que je m’adresse maintenant à vous !

    Il y a de nombreuses années, pendant mon internat de chirurgie, j’assistais un praticien qui amputait une jambe atteinte d’une gangrène extrêmement infectieuse. L’opération était difficile. Pour ajouter à la tension, un membre de l’équipe a mal exécuté une tâche et le chirurgien s’est emporté. Dans sa colère, il a jeté son scalpel chargé de microbes et celui-ci a atterri dans mon avant-bras !

    Hormis le chirurgien incontrôlable, toutes les personnes présentes dans le bloc étaient horrifiées par cette violation dangereuse des pratiques chirurgicales. Je n’ai pas été contaminé, heureusement, mais cette expérience m’a laissé une impression durable. Dès cet instant, je me suis promis que quoi qu’il arrive dans mon bloc opératoire, je ne perdrais jamais le contrôle de mes émotions. Je me suis aussi engagé ce jour-là à ne jamais jeter quoi que ce soit dans un accès de colère, ni scalpels, ni paroles.

    Maintenant encore, des décennies plus tard, je me demande si le scalpel contaminé qui a atterri dans mon bras était beaucoup plus toxique que les conflits venimeux qui infectent aujourd’hui notre dialogue civique et trop de relations personnelles. En cette époque de polarisation et de désaccords passionnés, la courtoisie et les bonnes manières semblent avoir disparu.

    La vulgarité, la critique et la médisance sont bien trop présentes. Trop de commentateurs, de politiciens, d’artistes et autres influenceurs ont constamment recours aux insultes. Cela me préoccupe grandement que tant de personnes semblent croire qu’il est tout à fait acceptable de condamner, diffamer et calomnier quiconque est en désaccord avec elles. Beaucoup s’empressent de nuire à la réputation d’autres personnes à coup de piques mordantes et pathétiques !

    La colère ne persuade jamais. L’hostilité n’édifie personne. La querelle ne mène jamais à des solutions inspirées. Malheureusement, nous voyons parfois des comportements querelleurs même dans nos rangs. Nous apprenons que certains rabaissent leur conjoint et leurs enfants, utilisent les éclats de colère pour contrôler, punissent par le « traitement silencieux » les membres de leur famille. Nous apprenons que des jeunes et des enfants en harcèlent d’autres, que des employés diffament leurs collègues.

    Mes chers frères et sœurs, cela ne devrait pas exister. En qualité de disciples de Jésus-Christ, nous devons être exemplaires dans nos interactions, surtout s’il y a des divergences d’opinion. L’un des moyens les plus simples de reconnaître un vrai disciple de Jésus-Christ est par le degré de compassion avec lequel il traite ses semblables.

    Le Sauveur l’a clairement expliqué dans ses sermons à ses disciples des deux hémisphères, lorsqu’il a dit : « Heureux ceux qui procurent la paix. » « Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre. » Et, bien sûr, il a donné l’exhortation qui nous met tous à l’épreuve : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. »

    Avant de mourir, le Sauveur a commandé à ses douze apôtres de s’aimer les uns les autres comme il les avait aimés. Puis, il a ajouté : « À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

    Le message du Sauveur est clair : ses vrais disciples édifient, élèvent, encouragent, persuadent et inspirent, quelle que soit la difficulté de la situation. Les vrais disciples de Jésus-Christ procurent la paix.

    Aujourd’hui, c’est le dimanche des Rameaux. Nous nous préparons à commémorer l’événement le plus important et le plus sublime jamais rapporté ici-bas, à savoir l’expiation et la résurrection du Seigneur Jésus-Christ. L’un des meilleurs moyens d’honorer le Sauveur est de devenir un artisan de paix.

    L’expiation du Sauveur nous permet de vaincre tous les maux, y compris la querelle. Ne vous y trompez pas : la querelle est un mal ! Jésus-Christ a déclaré : « Celui qui a l’esprit de querelle n’est pas de moi, mais est du diable, qui est le père des querelles, et il excite le cœur des hommes à se quereller avec colère8. » Les personnes qui encouragent les querelles imitent Satan, qu’elles en soient conscientes ou non. « Nul ne peut servir deux maîtres. » Nous ne pouvons pas soutenir Satan par nos attaques verbales, puis penser que nous pouvons aussi servir Dieu.

    Mes chers frères et sœurs, la manière dont nous nous traitons mutuellement importe vraiment ! La façon dont nous nous adressons à d’autres personnes et parlons d’elles au foyer, à l’église, au travail et en ligne importe vraiment. Aujourd’hui, je nous demande d’interagir d’une manière plus élevée, plus sainte. Écoutez attentivement, s’il vous plaît. Tout ce que nous disons d’une personne (en face ou dans son dos) doit être vertueux, aimable, mériter l’approbation ou être digne de louange. Voilà notre modèle de communication.

    Un couple de votre paroisse qui divorce, un jeune qui rentre prématurément de mission ou un adolescent qui remet son témoignage en question, n’ont pas besoin de votre jugement. Ils ont besoin de percevoir l’amour pur de Jésus-Christ dans vos paroles et vos actions.

    Si un ami exprime fermement des opinions sociales ou politiques sur les réseaux sociaux qui vont à l’encontre de tout ce en quoi vous croyez, une réplique cinglante de votre part ne servira à rien. Favoriser la compréhension entre vous vous coûtera davantage, mais c’est exactement ce dont votre ami a besoin.

    La querelle chasse l’Esprit, à chaque fois. Elle nourrit la fausse notion que la confrontation est le moyen de résoudre les différends. Ce n’est jamais le cas. La querelle est un choix. Être un artisan de paix est un choix. Vous êtes libres de choisir la querelle ou la réconciliation. Je vous exhorte à choisir d’être un artisan de paix, maintenant et toujours.

    Frères et sœurs, nous pouvons littéralement changer le monde, une personne et une interaction à la fois. Comment ? En montrant comment gérer les divergences d’opinion avec respect et dignité.

    Les différends font partie de la vie. Chaque jour, je travaille avec des serviteurs dévoués du Seigneur qui ne voient pas toujours les problèmes de la même façon. Ils savent que je veux entendre leurs idées et leurs sentiments honnêtes sur tous les sujets que nous abordons, surtout les sujets sensibles.

    Mes deux nobles conseillers, Dallin H. Oaks et Henry B. Eyring, expriment leurs sentiments de façon exemplaire, surtout lorsque ceux-ci diffèrent. Ils le font avec un amour pur l’un envers l’autre. Ni l’un ni l’autre n’estime être plus avisé et, par conséquent, justifié de défendre rigoureusement son point de vue. Ils ne manifestent aucun besoin d’être en compétition. Comme chacun est rempli de charité, « l’amour pur du Christ », nos délibérations sont guidées par l’Esprit du Seigneur. Combien j’aime et honore ces deux grands hommes !

    La charité est l’antidote de la querelle. La charité est le don spirituel qui nous permet de nous dépouiller de l’homme naturel qui est égoïste, agressif, orgueilleux et jaloux. La charité est la caractéristique principale d’un vrai disciple de Jésus-Christ. La charité définit un artisan de paix.

    Si nous nous humilions devant Dieu et prions de toute l’énergie de notre cœur, Dieu nous accordera la charité.

    Les personnes à qui ce don divin est accordé sont patientes et bienveillantes. Elles n’envient pas et ne sont pas imbues d’elles-mêmes. Elles ne s’irritent pas et ne soupçonnent pas le mal.

    Frères et sœurs, l’amour pur du Christ est la réponse aux querelles dont nous souffrons aujourd’hui. La charité nous pousse à « porter les fardeaux les uns des autres » et non à se les amonceler les uns sur les autres. L’amour pur du Christ nous permet d’ « être les témoins de Dieu en tout temps, et en toutes choses, et dans tous les lieux » surtout dans les situations tendues. La charité nous permet de montrer comment parlent et agissent les femmes et les hommes de Christ, surtout lorsqu’ils sont attaqués.

    Je ne suis pas en train de parler de « la paix à tout prix ». Je parle de traiter autrui conformément au respect de l’alliance que vous faites lorsque vous prenez la Sainte-Cène. Vous faites alliance de toujours vous souvenir du Sauveur. Dans les situations très tendues et conflictuelles, je vous invite à vous souvenir de Jésus-Christ. Priez pour avoir le courage et la sagesse de dire ce qu’il dirait ou faire ce qu’il ferait. Si nous suivons le Prince de la paix, nous deviendrons ses artisans de paix.

    À ce stade, vous vous dîtes peut-être que ce message serait très utile à l’une de vos connaissances. Vous espérez peut-être que cela l’aidera à être plus gentille avec vous. Je l’espère ! Mais j’espère aussi que vous examinerez attentivement votre cœur afin de voir si des fragments d’orgueil ou de jalousie vous empêchent de devenir un artisan de paix.

    Si vous tenez sérieusement à participer au rassemblement d’Israël et à édifier des relations qui dureront toute l’éternité, c’est maintenant qu’il faut renoncer à l’amertume. C’est maintenant qu’il faut apprendre à faire des compromis. C’est maintenant qu’il faut cesser de faire ce qui oblige votre entourage à marcher sur des œufs par crainte de vous contrarier. C’est maintenant qu’il faut enterrer vos armes de guerre. Si votre arsenal verbal est rempli d’insultes et d’accusations, c’est maintenant qu’il faut les remiser. Vous deviendrez une femme ou un homme du Christ spirituellement fort.

    Le temple nous aidera dans notre quête. Nous y sommes dotés du pouvoir de Dieu, ce qui nous rend capables de vaincre Satan, l’instigateur de toute querelle. Chassez-le de vos relations ! Notez que nous réprimandons aussi l’adversaire chaque fois que nous réglons un malentendu ou refusons de nous offenser. Nous pouvons au contraire faire preuve de la tendre miséricorde qui caractérise les vrais disciples de Jésus-Christ. Les artisans de paix contrecarrent l’adversaire.

    Devenons, en tant que peuple, une vraie lumière sur la montagne, une lumière qui « ne peut être cachée ». Montrons qu’il existe une manière pacifique et respectueuse de solutionner les problèmes complexes et une façon éclairée de résoudre les désaccords. Si vous faites preuve de la charité que manifestent les vrais disciples de Jésus-Christ, le Seigneur magnifiera vos efforts au-delà de tout ce que vous pouvez imaginer.

    Le filet de l’Évangile est le plus grand filet du monde. Dieu a invité tout le monde à venir à lui, « noirs et blancs, esclaves et libres, hommes et femmes ». Il y a de la place pour tout le monde. En revanche, il n’y a aucune place pour les préjugés, la condamnation ou la querelle.

    Mes chers frères et sœurs, le meilleur est encore à venir pour les personnes qui passent leur vie à édifier autrui. Aujourd’hui, je vous invite à examiner votre vie de disciple d’après votre manière de traiter autrui. Je vous bénis pour que vous modifiiez ce qui doit l’être afin que votre conduite soit noble, respectueuse et digne d’un vrai disciple de Jésus-Christ.

    Je vous bénis pour que vous remplaciez l’agressivité par la sollicitude, l’animosité par la compréhension et la querelle par la paix.

    Dieu vit ! Jésus est le Christ. Il est à la tête de l’Église. Nous sommes ses serviteurs. Il nous aidera à devenir ses artisans de paix. C’est là mon témoignage, au nom sacré de Jésus-Christ. Amen.

     

    Castellano (Espagnol)

    Se necesitan pacificadores, Por el presidente Russell M. Nelson.

    Presidente de La Iglesia de Jesucristo de los Santos de los Últimos Días.

     

    Mis queridos hermanos y hermanas, es un gozo estar con ustedes. Durante estos últimos seis meses, han estado constantemente en mi mente y en mis oraciones. Ruego que el Espíritu Santo comunique lo que el Señor desea que escuchen al dirigirme ahora a ustedes.

    Hace muchos años, durante mi pasantía en cirugía, asistí a un cirujano que iba a amputar una pierna invadida de gangrena muy infecciosa. La operación era difícil y, además, para agravar la tensión, un integrante del equipo no desempeñó bien una de las tareas y el cirujano se encolerizó. En pleno berrinche, lanzó su bisturí cargado de gérmenes, ¡que cayó en mi antebrazo!

    Todos los que estaban en el quirófano —excepto el descontrolado cirujano— se quedaron horrorizados ante aquella peligrosa vulneración de las prácticas quirúrgicas. Afortunadamente, no me infecté, pero esa experiencia dejó una impresión duradera en mí. En aquel preciso momento, me prometí que ocurriera lo que ocurriera en mi quirófano, nunca perdería el control de mis emociones. Ese día también me prometí que jamás lanzaría nada estando enojado, ya fueran bisturíes o palabras.

    Incluso ahora, décadas más tarde, me pregunto si el bisturí contaminado que me cayó en el brazo era más tóxico que la venenosa contención que, en la actualidad, infecta nuestro diálogo cívico y demasiadas relaciones personales. El civismo y la decencia parecen haber desaparecido durante esta época de polarización y desacuerdos enardecidos.

    La vulgaridad, la crítica y la maledicencia son demasiado habituales. Hay demasiados eruditos, políticos, artistas y otras personas influyentes que lanzan insultos constantemente. Me preocupa sobremanera que tantas personas parezcan creer que es completamente aceptable condenar, calumniar y denigrar a cualquiera que no esté de acuerdo con ellas. ¡Muchos parecen estar impacientes por dañar la reputación de otros con comentarios lamentables y mordaces!

    La ira nunca persuade, la hostilidad no edifica a nadie, la contención nunca lleva a soluciones inspiradas. Desgraciadamente, en ocasiones vemos comportamientos contenciosos incluso en nuestras propias filas. Oímos hablar de personas que denigran a sus cónyuges e hijos, de aquellas que usan los arrebatos de ira para controlar a los demás y de aquellas que castigan a los miembros de su familia dejando de dirigirles la palabra. Oímos hablar de jóvenes y niños que acosan a otros y de empleados que difaman a sus colegas.

    Mis queridos hermanos y hermanas, esto no debe ocurrir. Como discípulos de Jesucristo, debemos ser ejemplos de cómo interactuar con los demás, especialmente cuando tenemos diferencias de opinión. Una de las maneras más sencillas de reconocer a un verdadero seguidor de Jesucristo es fijarse en qué medida trata a los demás con compasión.

    En Sus sermones, el Salvador aclaró esto a Sus seguidores en ambos hemisferios. “Bienaventurados los pacificadores”, dijo Él y “a cualquiera que te golpee en la mejilla derecha, vuélvele también la otra”. Y por supuesto, más adelante, Él dio esta admonición que supone un desafío para cada uno de nosotros: “Amad a vuestros enemigos, bendecid a los que os maldicen, haced bien a los que os aborrecen, y orad por los que os ultrajan y os persiguen”.

    Antes de Su muerte, el Salvador mandó a Sus doce apóstoles que se amaran unos a otros como Él los había amado. Y luego agregó: “En esto conocerán todos que sois mis discípulos, si tenéis amor los unos por los otros”.

    El mensaje del Salvador es claro: Sus verdaderos discípulos edifican, elevan, alientan, persuaden e inspiran, por muy difícil que sea la situación. Los verdaderos discípulos de Jesucristo son pacificadores.

    Hoy es Domingo de Ramos. Nos estamos preparando para conmemorar el evento más importante y de mayor trascendencia que haya tenido lugar en la tierra: la expiación y resurrección del Señor Jesucristo. Una de las mejores maneras en las que podemos honrar al Salvador es convirtiéndonos en pacificadores.

    La expiación del Salvador hizo posible que venciéramos todo lo malo, incluida la contención. No se confundan: ¡la contención es mala! Jesucristo declaró que aquellos que tienen “el espíritu de contención” no son Suyos, sino “del diablo, que es el padre de la contención, y [el diablo] irrita los corazones de los hombres, para que contiendan con ira unos con otros”. Quienes fomentan la contención están haciendo lo mismo que hizo Satanás, ya sea que se den cuenta o no. “Ningún hombre puede servir a dos señores”9. No podemos respaldar a Satanás con nuestras agresiones verbales y luego suponer que podemos seguir sirviendo a Dios.

    Mis amados hermanos y hermanas, ¡la manera en que nos tratamos en verdad importa! En verdad importa el modo en que hablamos a los demás y de los demás en casa, en la capilla, en el trabajo y en línea. Hoy pido que interactuemos con los demás de una manera más elevada y santa. Por favor, escuchen con atención: “Si hay algo virtuoso, o bello, o de buena reputación, o digno de alabanza” que podamos decir de otra persona ya sea directamente o a sus espaldas—, esa debe ser nuestra norma de comunicación.

    Si un matrimonio de su barrio se divorcia, si un joven misionero regresa a casa antes de tiempo o si un adolescente tiene dudas en cuanto a su testimonio, ellos no necesitan que ustedes los juzguen; necesitan experimentar el amor puro de Jesucristo reflejado en las palabras y acciones de ustedes.

    Si un amigo en las redes sociales tiene firmes opiniones políticas o sociales que profanan todo en lo que ustedes creen, replicarle de manera airada y mordaz no servirá de ayuda. Edificar puentes de entendimiento requerirá mucho más de su parte, pero eso es exactamente lo que su amigo necesita.

    La contención aleja al Espíritu, en todos los casos. La contención refuerza el concepto falso de que el enfrentamiento es la manera de resolver las diferencias, pero nunca lo es. La contención es una elección. Ser pacificador es una elección. Ustedes tienen su albedrío para elegir la contención o la reconciliación. Los insto a elegir ser pacificadores, ahora y siempre.

    Hermanos y hermanas, podemos cambiar el mundo de manera literal, persona a persona e interacción a interacción. ¿Cómo? Demostrando formas de manejar las diferencias de opinión sinceras con respeto mutuo y diálogo decoroso.

    Las diferencias de opinión forman parte de la vida. Trabajo todos los días con dedicados siervos del Señor que no siempre perciben un asunto de la misma manera. Ellos saben que quiero escuchar sus ideas y sentimientos sinceros en cuanto a todo lo que analizamos, en especial las cuestiones delicadas.

    Mis dos nobles consejeros, el presidente Dallin H. Oaks y el presidente Henry B. Eyring, son ejemplares en su manera de expresar sus sentimientos, especialmente cuando pueden diferir, y lo hacen con amor puro el uno por el otro. Ninguno de los dos insinúa que sabe lo que es mejor y que, por lo tanto, debe defender de manera rigurosa su opinión. Ninguno de los dos manifiesta la necesidad de competir con el otro. Puesto que cada uno de ellos está lleno de caridad, “el amor puro de Cristo”, nuestras deliberaciones pueden ser guiadas por el Espíritu del Señor. ¡Cuánto amo y honro a estos dos grandes hombres!

    La caridad es el antídoto de la contención. La caridad es el don espiritual que nos ayuda a despojarnos del hombre natural, el cual es egoísta, se pone a la defensiva y es soberbio y celoso. La caridad es la característica principal de un verdadero seguidor de Jesucristo. La caridad define a un pacificador.

    Si nos humillamos ante Dios y oramos con toda la energía de nuestro corazón, Dios nos otorgará caridad.

    Aquellos que son bendecidos con este don divino son sufridos y benignos, no envidian a los demás y no se jactan de su propia importancia, no se irritan fácilmente y no piensan mal de los demás15.

    Hermanos y hermanas, el amor puro de Cristo es la respuesta a la contención que nos aflige en la actualidad. La caridad nos impulsa a “llevar las cargas los unos de los otros” en lugar de apilar las cargas los unos sobre los otros. El amor puro de Cristo nos permite “ser testigos de Dios en todo tiempo, y en todas las cosas”, especialmente en las situaciones tensas. La caridad nos permite demostrar cómo hablan y actúan los hombres y las mujeres de Cristo, especialmente cuando somos atacados.

    Ahora bien, no estoy hablando de “la paz a cualquier precio”; me refiero a tratar a los demás de maneras que sean consecuentes con guardar el convenio que hacen al participar de la Santa Cena. Ustedes hacen el convenio de recordar siempre al Salvador. En situaciones muy tensas y llenas de contención, los invito a que recuerden a Jesucristo. Oren para tener el valor y la sabiduría para decir o hacer lo que Él diría o haría. A medida que sigamos al Príncipe de paz, nos convertiremos en Sus pacificadores.

    En este momento, tal vez piensen que este mensaje en verdad ayudaría a alguien que conocen; quizás estén esperando que ayude a que esa persona sea más amable con ustedes. ¡Espero que así sea! Pero también tengo la esperanza de que examinen bien el corazón de ustedes para ver si hay pequeños fragmentos de orgullo o de celos que no les permitan convertirse en pacificadores.

    Si se toman en serio el ayudar a recoger a Israel y edificar relaciones que perduren por todas las eternidades, ahora es el momento de dejar de lado el rencor. Ahora es el momento de dejar de insistir en que las cosas se hagan a su manera y de ninguna otra. Ahora es el momento de dejar de hacer cosas que llevan a los demás a tener mucho cuidado por miedo a que ustedes se molesten. Ahora es el momento de que entierren sus armas de guerra. Si su arsenal verbal está repleto de insultos y acusaciones, ahora es el momento de deshacerse de él. Y se levantarán como un hombre o una mujer de Cristo espiritualmente fuerte.

    El templo puede ayudarnos en nuestro objetivo. Allí somos investidos con el poder de Dios, que nos da la capacidad de vencer a Satanás, el incitador de toda contención. ¡Expúlsenlo de sus relaciones! Fíjense en que también reprendemos al adversario cada vez que resolvemos un malentendido o nos negamos a ofendernos. Por el contrario, podemos mostrar la tierna misericordia que es característica de los verdaderos discípulos de Jesucristo. Los pacificadores frustran al adversario.

    Como pueblo, seamos una luz verdadera sobre la colina, una luz que “no se puede ocultar”. Demostremos que hay una manera pacífica y respetuosa de resolver las cuestiones complejas y una manera sabia de resolver nuestros desacuerdos. Conforme ustedes muestren la caridad que los verdaderos seguidores de Jesucristo manifiestan, el Señor magnificará sus esfuerzos mucho más allá de lo que pudieron imaginar.

    La red del Evangelio es la red más grande del mundo. Dios ha invitado a todos a venir a Él, “negros o blancos, esclavos o libres, varones o mujeres”. Hay lugar para todos; sin embargo, no hay lugar para ningún tipo de prejuicio, condena o contención.

    Mis queridos hermanos y hermanas, lo mejor está por llegar para quienes pasan su vida edificando a los demás. Hoy los invito a examinar su discipulado en el contexto de la manera en que tratan a los demás. Los bendigo para que hagan los ajustes que sean necesarios a fin de que su comportamiento resulte ennoblecedor, respetuoso y representativo de un verdadero seguidor de Jesucristo.

    Los bendigo para que reemplacen la agresividad por ruegos, la hostilidad por comprensión y la contención por paz.

    ¡Dios vive! Jesús es el Cristo. Él está a la cabeza de esta Iglesia. Somos Sus siervos. Él nos ayudará a convertirnos en Sus pacificadores. Testifico de ello en el sagrado nombre de Jesucristo. Amén.

     

    Portugues (Portugais)

    Precisa-se de pacificadores, Presidente Russell M. Nelson

    Presidente de A Igreja de Jesus Cristo dos Santos dos Últimos Dias

     

    Meus queridos irmãos e irmãs, é uma alegria estar com vocês. Nos últimos seis meses, vocês têm permanecido em minha mente e em minhas orações. Oro para que o Espírito Santo transmita o que o Senhor deseja que ouçam enquanto falo a vocês.

    Durante minha residência como cirurgião há muitos anos, auxiliei um cirurgião enquanto ele amputava uma perna gangrenada que estava muito infeccionada. A cirurgia foi difícil. E, para aumentar ainda mais a tensão, alguém da equipe realizou mal uma tarefa, e o cirurgião explodiu de raiva. No meio de seu ataque de fúria, ele atirou o bisturi cheio de germes, que acabou acertando meu antebraço!

    Todos na sala de cirurgia — exceto o cirurgião descontrolado — ficaram horrorizados com aquela perigosa violação da prática cirúrgica. Felizmente, não fui infectado, mas essa experiência me marcou de modo permanente. Naquele exato momento, prometi a mim mesmo que, independentemente do que acontecesse em minha sala de cirurgia, eu jamais perderia o controle de minhas emoções. Também prometi a mim mesmo naquele dia que jamais lançaria qualquer coisa em um momento de raiva; fossem bisturis ou palavras.

    Até mesmo hoje, décadas depois, continuo a me perguntar se o bisturi contaminado que me acertou o braço era de fato mais tóxico do que a contenda venenosa que infecta o diálogo cívico e muitos relacionamentos pessoais em nossos dias. A civilidade e a decência parecem ter desaparecido durante esta época de polarização e desentendimentos acalorados.

    A vulgaridade, o julgamento e a difamação são muito comuns. Um grande número de eruditos, políticos, apresentadores e outros influenciadores constantemente lançam insultos. Fico extremamente preocupado com o fato de que tantas pessoas parecem crer que é totalmente aceitável condenar, caluniar e difamar qualquer pessoa que não concorde com elas. Muitas parecem ansiar por prejudicar a reputação de outra pessoa com comentários patéticos e cruéis!

    A ira nunca persuade ninguém. A hostilidade a ninguém edifica. A contenda nunca leva a soluções inspiradas. Lamentavelmente, às vezes vemos o comportamento contencioso até mesmo em nosso meio. Ouvimos que há pessoas que menosprezam seu cônjuge e seus filhos, pessoas que usam de surtos raivosos para controlar os outros e pessoas que punem os membros da família com o “castigo do silêncio”. Ouvimos que há jovens e crianças que fazem bullying, e funcionários que difamam os colegas.

    Meus queridos irmãos e irmãs, isso não deveria acontecer. Como discípulos de Jesus Cristo, devemos ser um exemplo de como interagir com o próximo; especialmente quando nossas opiniões divergem. Um dos meios mais fáceis de identificar um verdadeiro seguidor de Jesus Cristo é ver quão compassiva essa pessoa é com os outros.

    O Salvador deixou isso claro nos sermões a Seus seguidores em ambos os hemisférios. “Bem-aventurados os pacificadores”, disse Ele. “Se qualquer te bater na face direita, oferece-lhe também a outra.” Em seguida, naturalmente, Ele nos deu a admoestação que desafia cada um de nós: “Amai vossos inimigos, bendizei os que vos maldizem, fazei bem aos que vos odeiam, e orai pelos que vos maltratam e vos perseguem”.

    Antes de Sua morte, o Salvador ordenou a Seus Doze Apóstolos que amassem uns aos outros como Ele os amou. E então, Ele acrescentou: “Nisto todos conhecerão que sois meus discípulos, se vos amardes uns aos outros”.

    A mensagem do Salvador é clara: Seus verdadeiros discípulos edificam, elevam, incentivam, persuadem e inspiram; por mais difícil que seja a situação. Os verdadeiros discípulos de Jesus Cristo são pacificadores.

    Hoje é Domingo de Ramos. Estamos nos preparando para comemorar o evento mais importante e transcendental já registrado na Terra, que é a Expiação e a Ressurreição do Senhor Jesus Cristo. Uma das melhores maneiras de honrarmos o Salvador é nos tornando pacificadores.

    A Expiação do Salvador nos possibilitou vencer todo o mal — inclusive a contenda. Não se deixem enganar: a contenda é do mal! Jesus Cristo declarou que aqueles que têm o “espírito de discórdia” não são Dele, mas são “do diabo, que é o pai da discórdia e [o diabo] leva a cólera ao coração dos homens, para contenderem uns com os outros”. Aqueles que promovem a contenda seguem exatamente as regras do jogo de Satanás, quer percebam ou não. “Ninguém pode servir a dois senhores.” Não podemos apoiar Satanás com nossos ataques verbais e achar que ainda assim podemos servir a Deus.

    Meus queridos irmãos e irmãs, a maneira como tratamos uns aos outros realmente importa! A maneira como falamos com as pessoas e sobre elas em casa, na igreja, no trabalho e na internet realmente importa. Hoje, peço que nossas interações com o próximo sejam mais elevadas e santas. Peço que ouçam com atenção. “Se houver qualquer coisa virtuosa, amável, de boa fama ou louvável” que pudermos falar sobre outra pessoa — seja pessoalmente ou pelas costas dela —, esse deve ser nosso padrão de comunicação.

    Se um casal em sua ala se divorciar, se um jovem missionário voltar para casa mais cedo ou se um adolescente não tiver um testemunho firme, essas pessoas não precisam de nosso julgamento. Elas precisam vivenciar o puro amor de Jesus Cristo que é refletido em suas palavras e ações.

    Se um amigo demonstrar nas mídias sociais um forte posicionamento político ou social que viola tudo o que vocês acreditam, uma resposta raivosa e mordaz de sua parte não vai ajudar. Edificar pontes de entendimento vai exigir muito mais de vocês, mas é exatamente disso que seu amigo precisa.

    A contenda afasta o Espírito — sempre. A contenda reforça a falsa noção de que o confronto é o meio de resolver diferenças; mas nunca é. A contenda é uma escolha. Ser um pacificador é uma escolha. Vocês têm o arbítrio para escolher a contenda ou a reconciliação. Eu os exorto a escolher serem pacificadores, hoje e sempre.

    Irmãos e irmãs, podemos literalmente mudar o mundo — uma pessoa e uma interação por vez. Como? Buscando maneiras de lidar com diferenças sinceras de opinião com respeito mútuo e um diálogo cordial.

    Diferenças de opinião fazem parte da vida. Trabalho todos os dias com servos dedicados do Senhor que nem sempre veem uma questão da mesma maneira. Eles sabem que quero ouvir ideias e sentimentos sinceros sobre tudo o que debatemos — especialmente temas delicados.

    Meus dois nobres conselheiros, o presidente Dallin H. Oaks e o presidente Henry B. Eyring, são exemplares no modo como expressam seus sentimentos; especialmente quando eles divergem. Eles o fazem com puro amor um pelo outro. Nenhum deles sugere que sabe mais do que o outro e que, portanto, precisa defender sua posição rigorosamente. Nenhum demonstra que precisa competir com o outro. Cada um deles está repleto de caridade, “o puro amor de Cristo”; por esse motivo, nossas deliberações podem ser guiadas pelo Espírito do Senhor. Como amo e honro esses dois grandes homens!

    A caridade é o antídoto para a contenda. A caridade é o dom espiritual que nos ajuda a nos livrar do homem natural, que é egoísta, defensivo, orgulhoso e invejoso. A caridade é a principal característica de um verdadeiro seguidor de Jesus Cristo. A caridade define um pacificador.

    Quando nos humilhamos perante Deus e oramos com toda a energia de nosso coração, Deus nos concede a caridade.

     Aqueles que são abençoados com esse dom divino são longânimos e gentis. Eles não são invejosos nem soberbos. Não se irritam facilmente nem suspeitam mal dos outros.

    Irmãos e irmãs, o puro amor de Cristo é a resposta para a contenda que nos adoece em nossos dias. A caridade nos impele a “carregar os fardos uns dos outros” em vez de acumularmos fardos uns sobre os outros. O puro amor de Cristo permite que sirvamos como “testemunhas de Deus em todos os momentos e em todas as coisas”; especialmente em momentos de tensão. A caridade permite que demonstremos como homens e mulheres de Cristo falam e agem; especialmente quando estão sob ataque.

    No entanto, não estou falando sobre paz a qualquer preço. Estou falando sobre tratarmos os outros de maneiras que estão em conformidade com a obediência ao convênio que fazemos quando tomamos o sacramento. Vocês prometeram sempre se lembrar do Salvador. Em situações extremamente tensas e cheias de contenda, eu os convido a se lembrarem de Jesus Cristo. Orem para que tenham a coragem e a sabedoria para dizer ou fazer o que Ele diria ou faria. Ao seguirmos o Príncipe da Paz, nós nos tornaremos Seus pacificadores.

    Neste momento, vocês devem estar pensando que esta mensagem de fato ajudaria alguém que conhecem. Talvez esperem que ela ajude essa pessoa a ser mais agradável com vocês. Espero que sim. Mas também espero que examinem profundamente seu coração para que vejam se lá existem farpas de orgulho ou de inveja que impedem que vocês se tornem pacificadores.1

    Se realmente pretendem ajudar a coligar Israel e a edificar relacionamentos que durarão pelas eternidades, agora é o momento de abandonar os rancores. Agora é o momento de parar de insistir que o único jeito certo é o seu. Agora é o momento de parar de fazer com que os outros sintam que precisam pisar em ovos, temendo feri-los ou aborrecê-los. Agora é o momento de enterrar suas armas de guerra. Se seu arsenal verbal está repleto de insultos e acusações, agora é o momento de abandoná-los. Vocês se erguerão como homens ou mulheres de Cristo espiritualmente fortes.

    O templo pode nos ajudar em nossa busca. Nele, somos investidos com o poder de Deus, que nos capacita a vencer Satanás, que é o instigador de toda a contenda. Expulsem-no de todos os seus relacionamentos! Observem que também repreendemos o adversário sempre que curamos um mal-entendido ou decidimos não nos ofender. Em vez disso, podemos mostrar a terna misericórdia que é característica dos verdadeiros discípulos de Jesus Cristo. Os pacificadores impedem o sucesso do adversário.

    Como povo, que nos tornemos uma verdadeira luz sobre o monte; uma luz que “não se pode esconder”. Que mostremos que há um meio pacífico e respeitoso de resolver questões complexas e um meio inspirado de solucionar desentendimentos. Ao demonstrarem a caridade que os verdadeiros seguidores de Jesus Cristo manifestam, o Senhor magnificará seus esforços muito além do que vocês imaginam.

    A rede do evangelho é a maior rede que existe no mundo. Deus convidou todos a se achegarem a Ele, “negro e branco, escravo e livre, homem e mulher”. Há lugar para todos. Contudo, não há lugar para preconceito, acusação ou contenda de nenhum tipo.

    Queridos irmãos e irmãs, o melhor ainda está por vir para aqueles que passam a vida edificando o próximo. Hoje eu os convido a examinar seu discipulado conforme o modo como tratam as outras pessoas. Eu os abençoo para que façam os ajustes necessários a fim de que seu comportamento seja enobrecedor, respeitoso e que represente um verdadeiro seguidor de Jesus Cristo.

     Eu os abençoo para que substituam a agressividade pela súplica, a animosidade pela compreensão e a contenda pela paz.

    Deus vive! Jesus é o Cristo. Ele é o cabeça desta Igreja. Somos Seus servos. Ele vai nos ajudar a nos tornarmos Seus pacificadores. Presto testemunho dessas coisas no sagrado nome de Jesus Cristo, amém.

     

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